« Je suis fier de présenter un rapport conjoint du MCC et d’Ordo Iuris intitulé ‘The Great Reset’ (La grande réinitialisation). Ce rapport soutient que l’UE a perdu sa place dans le monde et qu’elle a besoin de réformes fondamentales pour survivre. Make Europe Great Again ! » 
Balázs Orbán, directeur du cabinet politique du premier ministre hongrois Viktor Orbán, lors de la présentation du projet de grande réinitialisation de l’UE à Budapest. 

« Maintenant, nous avons un projet. » 
Jorge Buxadé, vice-président du parti conservateur espagnol Vox, après la présentation du projet de grande réinitialisation de l’UE à Madrid. 


Ce projet sera présenté à Paris le 4 juin prochain par un de ses co-auteurs, Rodrigo Ballester, directeur du département d’études européennes du MCC de Budapest et ancien haut fonctionnaire de la Commission européenne, ainsi que par Olivier Bault, directeur de la communication à l’Institut Ordo Iuris de Varsovie
 
À ce jour, les propositions de l’Institut Ordo Iuris et du Mathias Corvinus Collegium (MCC) ont déjà été publiées en cinq langues et présentées à Varsovie, Budapest, Bruxelles et Madrid. Elles ont reçu le soutien du gouvernement hongrois et du parti espagnol Vox, ainsi que de certains dirigeants du parti Droit et Justice (PiS) et des autres partis de droite en Pologne. L’institut Ordo Iuris est également en pourparlers avec les principaux thinks tanks italiens proches des partis de Matteo Salvini et de Giorgia Meloni, afin de poursuivre les travaux sur le projet et de le présenter prochainement à Rome, ainsi qu’avec les milieux proches de Chega pour une présentation au Portugal, tandis que des cadres du parti roumain AUR et des députés de l’AfD ont eux aussi exprimé leur grand intérêt pour ce projet. 

Le document « La grande réinitialisation : rétablir la souveraineté des Etats membres dans l’Union européenne » constitue en effet la première étape de la préparation d’une proposition détaillée de modification des traités européens, en collaboration avec un plus grand nombre de think tanks et d’organisations de toute l’Union européenne. L’initiative visant à préparer un projet alternatif de réforme des traités a été annoncée en septembre 2024 par Ordo Iuris lors d’une conférence internationale organisée à Varsovie par l’Institut Ordo Iuris et le think tank conservateur américain Heritage Foundation, intitulée « À l’aube de l’État Europe. Économie, défense, idéologie et protection de la souveraineté dans une perspective transatlantique ». 

En juin dernier, ce projet de réforme de l’Union européenne était présenté au Parlement européen dans le cadre d’un événement organisé par le groupe Patriotes pour l’Europe, et nous l’avons également fait parvenir par courrier aux eurodéputés, aux fonctionnaires de la Commission européenne et aux juges de la CJUE

L’objectif est d’aider les partis conservateurs et patriotes d’Europe à aborder avec leur propre contre-proposition les négociations autour de la réforme des traités européens voulues par Emmanuel Macron comme par les élites dirigeantes encore en place à Bruxelles et Berlin. Plutôt que de simplement résister encore un temps à la création d’un super-État européen et de nous satisfaire de ne céder qu’une partie des pans supplémentaires de souveraineté que les « eurofédéralistes » souhaiteraient transférer à Bruxelles, il s’agit cette fois de mettre à profit la renégociation voulue par les partisans d’une Union européenne plus centralisée pour, au contraire, réparer ce qui ne va pas dans cette UE en redonnant plus de souveraineté à ses États membres et en leur restituant la maîtrise des traités

Une réponse au projet « eurofédéraliste » de Bruxelles

Pour rappel, après la Conférence pour l’avenir de l’Europe que le président français avait appelée de ses vœux dans un simulacre d’exercice démocratique, et après le rapport du groupe « indépendant » d’experts franco-allemands sur les réformes de l’Union européenne publié en septembre 2023, le Parlement européen a adopté en novembre de la même année un projet de 267 amendements aux traités européens. Des amendements qui, s’ils sont adoptés et ratifiés comme l’a finalement été le traité de Lisbonne malgré l’échec des referendums français et néerlandais, conduiront à la perte définitive de ce qu’il nous reste de souveraineté nationale.

Sans attendre une telle réforme des traités de l’UE, les institutions bruxelloises s’approprient toujours plus de compétences en empiétant toujours plus sur les domaines réservés aux États membres, en instrumentalisant la notion d’État de droit, en poussant à l’endettement conjoint et aussi par une interprétation abusive des traités et du droit européen à la Cour de Justice de l’UE. C’est aussi ce qu’il faut changer pour préserver la démocratie en Europe et redonner aux nations européennes les moyens de prendre les décisions importantes pour leur avenir en ces temps de crises. 

Présentation à Paris du projet « La grande réinitialisation : rétablir la souveraineté des États membres dans l’Union européenne » : 
Le 4 novembre 2025 à 19h 
Maison de l’Argentine 
27 A Boulevard Jourdan 
75014 Paris

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